Starović: Très bon rapport de la Commission européenne sur l’avancée de la Serbie

22. oct 2021.
Le secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères Nemanja Starović a relevé aujourd'hui que le rapport de la Commission européenne sur l’avancée de la Serbie est très bon, peut-être le plus positif de ces dernières années, mais qu'il n'y a pas de place pour l'euphorie, car concernant la recommandation d'ouvrir encore deux groupes thématiques de chapitres d'ici la fin de l'année dans les négociations, le jugement final est rendu par les États membres de l'UE.

S'exprimant sur la RTS, Starović a rappelé, par exemple, les recommandations d'ouverture de négociations avec l'Albanie et la Macédoine du Nord, mais que cette décision est régulièrement bloquée par les États membres de l'UE.

-Il est de notre devoir de poursuivre les réformes, conscients du fait que l'adhésion à part entière à l'UE est notre intérêt sans ambiguïté, mais également conscients du fait qu'elle ne dépend que dans une faible mesure de nous, et bien plus de la volonté des États membres, a dit le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

Concernant les prévisions plus favorables des institutions mondiales sur la croissance de l'économie serbe, Starović a dit qu'il est presque certain que le taux de croissance du PIB en Serbie cette année sera supérieur à sept pour cent et que nous serons certainement au sommet de l'Europe.

Starović a souligné que nous avons tous les potentiels pour devenir moteur économique de cette partie de l'Europe et qu'il est donc important de poursuivre la mise en œuvre des politiques économiques, mais en même temps d'insister sur l'intégration économique régionale à travers l’initiative Les Balkans ouverts.

-J'espère qu’avec la Serbie, la Macédoine du Nord et l'Albanie, d'autres partenaires des Balkans occidentaux le reconnaîtront et que nous réaliserons la grande perspective qui nous attend, qui est d'établir dans la région à long terme des taux de croissance économique durables de plus de cinq pour cent annuel, a déclaré Starović.

Il a expliqué que nous accélérons ainsi notre convergence économique avec l'environnement européen et les États membres de l'UE.

Starović a dit que, quels que soient les critères politiques d'adhésion à l'UE, il y a toujours ce qui est lu entre les lignes, à savoir que les pays qui souhaitent rejoindre l'UE devraient être au moins un peu plus proches de la moyenne européenne en termes de performances et paramètres économiques.

-Grâce au développement d'initiatives de coopération économique régionale, nous accélérons le développement de notre économie et nous nous rapprochons essentiellement de l'UE, a indiqué Starović.

Evoquant la récente visite du chef de la diplomatie serbe Nikola Selaković, au Vatican, Starović a souligné qu'elle était extrêmement importante, ainsi que les messages qu'il a reçus au siège du Saint-Siège.

Starović a dit que notre public doit comprendre le fait que, quelle que soit la complexité des relations entre l'Église orthodoxe serbe et l'Église catholique romaine, les relations entre la République de Serbie et le Saint-Siège sont très précieuses pour nous, en gardant à l'esprit qu'il ne reconnaît pas l'indépendance unilatéralement proclamée du prétendu «Kosovo», et que l'autorité du Vatican en tant qu'État dans l'arène internationale est extrêmement grande.

-Je ne ferais pas de calcul maintenant, mais il y a certainement au moins quelques dizaines d'États souverains, principalement en Amérique latine, mais pas seulement dans cette partie du monde, qui dans leur orientation de politique étrangère suivent de manière significative le positionnement du Saint-Siège. Si, Dieu nous en préserve, une telle attitude changeait, et nous apprenons maintenant qu'elle ne changera pas, cela aurait un impact très négatif sur nos intérêts nationaux, a déclaré Starović.

Le secrétaire d'État aux Affaires étrangères a relevé que nous devons nous rendre compte d'un autre fait, à savoir que le monde catholique romain compte plus de 1,3 milliard de personnes.

-Nous devons évoluer en dehors de cette perspective, qui n'est pas seulement centrée sur les Balkans, mais aussi euro-centrique. Le plus grand nombre de catholiques romains dans le monde vit en dehors du continent européen, nous parlons de nations avec lesquelles nous entretenons de très bonnes et amicales relations, et c'est pourquoi il est important que ce dialogue entre la Serbie et le Saint-Siège continue d'être intense,  a dit Starović.

Commentant le récent sommet du Mouvement des non-alignés, tenu à Belgrade à l'occasion du 60e  anniversaire de la Première conférence de ce mouvement, et les messages envoyés et les réactions à ces messages dans le monde, Starović a indiqué que Belgrade était la capitale de la diplomatie mondiale les 11 et 12 octobre dernier.

-Nous essayons toujours de recueillir d'une manière ou d'une autre des impressions, 120 pays étaient représentés à cette grande conférence à Belgrade, dont jusqu'à 50 pays à un haut niveau ministériel ou au plus haut niveau lorsque nous parlons de chefs d'État et de gouvernement. Seul le ministre Selaković a eu plus de 40 réunions bilatérales, j'en ai eu environ 15,  a dit Starović.

Selon lui, nous ne traiterons pleinement toutes les propositions que nous avons reçues que dans les mois à venir, et ce n'est que dans les mois et années à venir que nous récolterons les fruits qui ont résulté de cette grande conférence.

-En tout état de cause, c'est un grand succès de la République de Serbie. Je suis sûr que nos citoyens ont également des raisons d'en être satisfaits et fiers, dit Starović.

Starović: Priština a montré encore hier l'absence de volonté de tout compromis
 
La secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré que lors des négociations techniques d'hier à Bruxelles sur les plaques d'immatriculation des véhicules, Priština a encore montré sa position bien connue et son manque de volonté de tout compromis.

S'exprimant à la RTS, Starović a déclaré qu'Albin Kurti et ses associés avaient dit très clairement et ouvertement qu'ils ne voulaient pas mettre en œuvre l'Accord de Bruxelles et qu'ils ne le considéraient pas comme contraignant pour eux, expliquant qu'il avait été signé par la précédente administration de Priština, pour laquelle ils disent qu'ils sont des criminels, ce qui n'est pas loin de la vérité.

De cette façon, estime Starović, ils jettent ouvertement un gant au visage non seulement de Belgrade, mais aussi du médiateur européen.

Le secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères a déclaré qu'il pense que nous approchons lentement du moment de vérité où nous devons obtenir une réponse à la question de savoir si l'Accord de Bruxelles est en vigueur ou non.

-Nous devons obtenir des garanties très claires que si l'accord de Bruxelles est en vigueur, il doit être mis en œuvre dans son intégralité, ce qui serait la meilleure solution et le meilleur résultat possible pour nous. Mais, si nous n'obtenons pas de garanties claires du médiateur européen, je crains que nous devions revenir à la situation dans de nombreux segments d’avant la signature de l'accord de Bruxelles en 2013, dit Starović.

Il pense que ce ne serait pas bien et que ce serait une sorte de solution imposée.

Starović a déclaré que les électeurs albanais ont montré ce qu'ils pensaient de la politique de Kurti, qui se caractérise par l'absence de toute volonté d'accord et de compromis, par le fait que Kurti a perdu près de 300.000 voix aux élections locales du 17 octobre dernier.

-Dans tout cela, il y a un danger, selon la sagesse populaire, que la bête sauvage est la plus dangereuse quand elle est blessée. Nous avons une dose de prudence concernant les futurs agissements de Kurti. Je crains que dans les semaines et les mois à venir, malheureusement, nous assistions à de nouvelles tentatives de Priština de déstabiliser la situation et provoquer de nouveaux incidents, a dit Starović.
Interrogé sur les déclarations de Priština selon lesquelles ils ne formeraient pas l'Union des municipalités serbes, Starović a dit qu'il s'agissait d'un défi que Priština envoie à Belgrade et à l'Union européenne, avec un message clair de Priština qu'ils ne prennent que les segments de l'Accord de Bruxelles qui leur conviennent.

-C'est un besoin urgent pour les Serbes. J'espère que la raison prévaudra dans l'UE elle-même et qu'ils comprendront que c'est la seule voie à suivre pour que l'Union des municipalités serbes soit formée de la manière envisagée par l'accord de Bruxelles, ou nous entrons dans une phase qui sera désagréable et peut marquer un tournant, a déclaré Starović.