Serbie à l’UNESCO
La Serbie et l’UNESCO
L’Unesco (https://en.unesco.org/), l’institution spécialisée de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture, a été fondée en 1945. ayant pour but d’atteindre la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité, qui est le moyen de construire une paix permanente. L’Unesco, dans ses 75 ans d’existence, aide le développement et l’accessibilité de l’éducation de qualité pour tout le monde, relie la coopération scientifique et intellectuelle, protège le patrimoine culturel et incite l’entendement interculturel, veille à la protection de la liberté d’expression, ainsi qu’à la protection et la préservation de l’environnement et accentue les valeurs humaines du monde dans lequel nous vivons. L’Unesco promeut l’application des politiques qui contribuent au développement social, écologique et économique durable.
La République de Serbie est membre de l’Unesco depuis le 20 décembre 2000. La République fédérative socialiste de Yougoslavie a participé dans le travail pionnier de l’Organisation en tant que membre de l’Unesco à partir du 31 mars 1950, la date où elle a fondé sa première commission nationale pour l’Unesco, aussi. La République de Serbie participe activement au travail de l’Organisation, est attachée aux principes du pluralisme, de la dépolitisation, de la diversité culturelle, de la tolérance et du dialogue, ce qu’elle manifeste continuellement par son action dans le Conseil exécutif de l’Unesco, dont elle est membre actuel, au cours du mandat 2019 – 2023, ainsi qu’en tant que membre du Bureau du Conseil exécutif.
La Commission de la République de Serbie pour l’Unesco, en tant qu’organe consultatif du Gouvernement dans la matière qui concerne la compétence de l’Unesco, dont la fondation est prévue par l’Acte constitutif de l’Unesco, a été créée en 2007, alors que le Prof. Dr. Goran Milasinovic préside la Commission depuis 2015.
La République de Serbie soutient l’Unesco dans ses priorités globaux et activités de programme dans les compétences principales de l’Unesco – l’éducation, la science, la culture, l’information et la communication, qui sont liées aux thèmes de l’agenda de l’ONU, comme le développement durable et l’application de l’Agenda des Nations Unies sur le développement durable jusqu’à 2030. La République de Serbie est signataire de presque toutes les conventions importantes dont le dépositaire est l’Unesco et, en prenant une approche diversifiée dans la coopération, elle participe au travail de nombreuses initiatives, programmes internationaux et intergouvernementaux, comme le Programme hydrologique intergouvernemental – IHP, le programme „L'Homme et la biosphère” - MAB, le „Programme sur la Gestion des transformations sociales – MOST”, le Programme international de géoscience et géoparcs, le Programme international relatif aux sciences fondamentales, le Programme international pour le développement de la communication (IPDC), le „Programme Informations pour tous” (IFAP), etc.
La directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, s’est rendue en République de Serbie les 12 et 13 septembre 2019, à l’occasion de la Réunion consultative internationale sur l'actualisation du programme type de l'UNESCO en matière de maîtrise des médias et de l'information à Belgrade, qui était organisée par des institutions concernées de Serbie et de l’Unesco ensemble.
La République de Serbie présente un intérêt particulier pour la protection de l’ensemble du patrimoine culturel serbe sur le Kosovo-et-Métochie où se trouvent 458 des biens culturels immobiliers, dont 61 présentent une grande importance pour la Serbie. Sur le territoire du Kosovo-et-Métochie se situent 1.300 églises et monastères, faisant partie du patrimoine culturel serbe de premier ordre. La différence entre ces monuments culturels et les autres se trouve dans le fait que ceux-ci sont vivants, c’est-à-dire que les services d’église y ont lieu, ils ont leurs propriétaires et spirituels, et c’est justement cela la raison de la complexité de leur protection. La Serbie au sein de l’Unesco s’engage pour empêcher les tentatives de plus en plus fréquentes de reconstitution de l’histoire et de la reprise de son patrimoine culturel motivées par des raisons et aspirations politiques. Après le pogrom de 2004, la première Conférence des donateurs pour les monuments détruits et détériorés sur le Kosovo-et-Métochie a été organisée sous l’égide de l’Unesco (2005). Selon le programme spécial proposé par l’Unesco, le Conseil de l’Europe, l’Union européenne et d’autres organisations internationales ont participé à la restauration des monuments. Conformément à la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel qu’elle a signée, la Serbie s’est engagé à prendre soin du patrimoine mondial sur son territoire, parmi lequel se trouvent quatre monuments au Kosovo-et-Métochie, qui ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2006.
Appréciant la mission noble de l’Unesco, la République de Serbie continuera à œuvrer contre la politisation et génération de nouvelles divisions à l’intérieur de l’Unesco. Durant la 38e session de la Conférence générale de l’Unesco en 2015, le projet de résolution sur l’adhésion du soi-disant Kosovo à l’Organisation n’a pas été adopté. C’était la première fois dans l’histoire de l’Unesco qu’une demande d’adhésion soit refusée, mais c’était aussi la première fois de considérer une proposition d’adhésion à l’Unesco d’une partie de territoire d’un Etat membre, qui se trouve d’ailleurs sous l’autorité de l’ONU.
Les biens et les éléments de la République de Serbie sous protection de l’Unesco
- Sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, qui regroupe les biens les plus précieux du patrimoine mondial culturel et naturel, figurent : „Vieux Ras et Sopocani” (1979), le „Monastère Studenica” (1986), „Gamzigrad – Romuliana” (2007) et „Stecci - Cimetières de tombes médiévales” inscrit ensemble avec la Bosnie et Herzégovine, le Monténégro et la Croatie en 2016. En janvier 2020, la Serbie avec le groupe de pays d’Europe a signé la nomination de „Forêts de hêtres anciennes et primitives des Carpates et d'autres régions d'Europe” qui est dans la phase d’évaluation. Les nominations sont en préparation.
- „Les monuments médiévaux du Kosovo (Serbie)” - Decani (2004), le Patriarcat de Pec, le Monastère de Gracanica et l'église Notre-Dame de Ljevis (2006) figurent à partir de 2006 sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco. Pendant l’année 2020, la République de Serbie s’adressait à plusieurs reprises à la directrice générale de l’Unesco A. Azoulay concernant les travaux de construction de la route qui devrait relier Decani à Plav et passer près du monastère Decani.
- Sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité sont inscrits quatre éléments „Slava” (2014), „Kolo” (2017), „Le chant accompagné de gusle” (2018) et „La fabrication de la poterie de Zlakusa” (2020).
- Sur la Liste Mémoire du monde, consacrée à la protection du patrimoine documentaire, figurent les Archives de Nikola Tesla (2004), l’Evangile de Miroslav (2005) et le Télégramme – ultimatum de l’Autriche-Hongrie à la Serbie sur la déclaration de la Première guerre mondiale (2015).
- Sur la Liste des réserves de biosphère (MAB - l'Homme et la Biosphère) sont inscrits la réserve de biosphère „Golija - Studenica” (2002) et „Bačko Podunavlje” (2017).
- Dans le registre des géoparcs mondiaux de l’Unesco est inscrit le géoparc de Djerdap (2020).
- La ville de Vranje a été élue membre en octobre 2019 du Réseau des villes créatives de l’Unesco dans la matière de musique.
- En Serbie il existe deux centres (catégorie 2) sous les auspices de l’Unesco : le Centre pour la gestion durable des eaux et l’adaptation aux changements climatiques (WSDAC) auprès de l’Institut „Jaroslav Černi” (2015) et le Centre international de recherche et de formation sur le drainage urbain (IRCTUD) à la Faculté de génie civil à Belgrade (1989).
- Dans le cadre des programmes de chaires de l’Unesco et de réseau UNITWIN il y a trois chaires qui sont actives en Serbie, une chaire à l’Université des arts à Belgrade (dans la matière de l’interculturalisme, du management dans la culture et de la médiation), une chaire à l’Université de Novi Sad (l’entrepreneuriat) et une chaire à la Faculté de génie civil de l’Université de Belgrade (l’exploration des eaux).