Dačić: Nous souhaitons l’accord politique pour des questions non résolues
Lors de la conférence de presse commune tenue à Budapest avec son homologue, ministre des affaires étrangères Péter Szijjártó , le ministre Dačić a dit que la Serbie estime que le problème du Kosovo- Métochie pourrait être résolu par obtention du compromis et qu’elle était très sensible à l’application d’une politique de doubles standards lorsqu’il s’agit de l’intégrité territoriale.
"L’intégrité territoriale est un principe qu’on applique ou non ; ce n’est pas possible d’appliquer ce principe dans un cas, et dans un autre de l’ignorer. Quand nous parlons de cela, on pense que tout le monde en sait, mais peut être en Europe ils ne savent pas ; peut être ça ne les intéressent pas que la Yougoslavie était un pays constitué de six unités fédérales et que ces six unités ont eu le droit de créer leurs propres états", a dit Dačić.
Il a rappelé que l’ancienne RFS de Yougoslavie a été constituée de la Serbie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Croatie, la Bosnie et Herzégovine et la Slovénie, alors que la Serbie avait deux provinces autonomes.
"Pour vous, pour les Hongrois, c’est facile de comprendre ce que c’est la Voïvodine ; le Kosovo est la même chose. Selon les droits constitutionnels, comment c’est possible que quelqu’un proclame l’indépendance du Kosovo sans accord de Belgrade ; ce n’est pas possible. C’est illégal. Quelqu’un peut accepter ce fait ou non. En ce moment, 106 pays sur 193 dans le monde ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo. Kosovo peut compter sur 84 voix au maximum dans l’Assemblée générale des Nations Unies", a dit Dačić.
Il a souligné que la question du Kosovo n’est pas résolue et que les doubles standards ne sont pas acceptables.
"Lorsque vous mentionnez l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg, et vous dites que le premier point est l’Ukraine et la violation de l’intégrité territoriale en Ukraine et ensuite vous dites qu’il faut condamner la Russie et imposer des sanctions contre la Russie. Et le deuxième point est l’adhésion du Kosovo à l’Union Européenne ; ce n’est pas logique ni normal et pour nous c’est inacceptable ", a dit Dačić.
Il souligne que l’adhésion du Kosovo à l’Union Européenne est absolument inacceptable avant qu’une solution politique soit trouvée, vu le fait que l’adhésion est réservée uniquement aux états.
"Deuxièmement, comment adhérer le Kosovo à l’Union Européenne s’il existe cinq pays que ne l’ont pas reconnu ? ", a dit Dačić.
Il rappelle que, durant son dialogue récent avec le ministre Szijjártó, ce dernier lui avait dit que la Hongrie n’accepterait pas l’adhésion au Conseil de l’Europe avant qu’un accord politique soit trouvé, ainsi qu’il suppose que le même principe serait appliqué en ce qui concerne l’adhésion dans l’Union Européenne.
"C’est une question du statut et il faut l’aborder après l’obtention d’un accord", a dit –il.
Le ministre Dačić a rappelé que c’était lui qui avait signé l’accord de Bruxelles en 2013. Et que jusqu’à présent, c'est-à-dire 9 ans après sa signature, il n’a pas encore été appliqué.
" De créer la Communauté des municipalités serbes et maintenant Kurti dit que c’est hors de question de le faire. Comment parler des étapes suivantes si vous ne voulez pas appliquer ce qui a été signé, avec la garantie de l’Union Européenne. Ensuite, il avait alors été dit que la Police du Kosovo n’interviendrait pas dans les endroits où vivent uniquement les Serbes- à quoi servent les arrestations, des enfants serbes blessés au réveillon du Noël. Ce sont des raisons pour lesquelles la Serbie a demandé de déployer de l’armée afin d’aider la préservation de la sécurité. Si cela n’est pas nécessaire, KFor doit assumer la responsabilité entière ", a dit Dačić.
Source/Photo: Tanjug/Ministère des affaires étrangères