Communiqué

07. déc 2022.
Suite au récent accord entre les Institutions intérimaires d'administration autonome de Priština et le Gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord sur l'adhésion de membres des prétendues «forces de sécurité du Kosovo» à la compagnie d'infanterie des forces armées du Royaume-Uni sur les îles Malouines, le Ministère des Affaires étrangères de la République de Serbie exprime sa protestation et souligne à cette occasion que cet arrangement est en totale contradiction avec le Résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies, et avec les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale des Nations Unies relatives au règlement pacifique du différend des îles Malouines.

Nous sommes particulièrement surpris qu'une telle démarche vienne d'un membre permanent du Conseil de sécurité, qui, comme on le sait, est la plus haute instance de l'ONU chargée de préserver la paix et la sécurité internationales.

Le Ministère des affaires étrangères de la République de Serbie souhaite mettre en garde la communauté internationale contre les conséquences néfastes d’envergure de tels actes unilatéraux de Priština et d'autres pays qui les soutiennent, lorsqu’il s’agit du processus de militarisation des prétendues «forces de sécurité du Kosovo», dans le but d'atteindre les capacités offensives opérationnelles desdites forces au sens militaire.

Le Ministère des Affaires étrangères de la République de Serbie appelle une fois de plus tous les membres de l'ONU à respecter strictement et à mettre pleinement en œuvre la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui, comme on le sait, est le seul cadre juridique international régissant la situation au Kosovo-Metohija. Dans ce cadre, un fonctionnement cohérent et actif de la présence internationale au Kosovo-Metohija revêt une importance particulière pour la République de Serbie, surtout en ce moment où la situation sécuritaire sur le terrain s'est détériorée.

La République de Serbie est toujours attachée à la recherche d’une solution de compromis par le biais du dialogue politique et considère que de tels agissements ne contribuent pas à calmer la situation.

Belgrade, le 6 décembre 2022