Starović: Notre obligation c’est un alignement progressif sur la politique étrangère de l'UE

03. oct 2022.
La secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré que l'adhésion de la Serbie à l'UE représente sans aucun doute une priorité de notre politique étrangère et qu'il est de notre devoir d'aligner progressivement la politique étrangère sur l'UE jusqu'au moment de l'adhésion à part entière.

-Ce qui nous est demandé maintenant de nous aligner pleinement sur la politique étrangère de l'UE en ce moment, d’introduire un régime de sanctions contre la Russie, c'est changer les règles du jeu en cours de partie. Cela n’a pas été défini comme notre obligation, a déclaré Starović, invité par la TV Pink.

A ses dires, le Monténégro, l'Albanie et la Macédoine du Nord se sont pleinement alignés sur la politique étrangère de l'UE, ont imposé des sanctions à la Russie, et la question se pose de savoir comment cela est évalué dans des conditions où aucune date claire d'adhésion en tant que membre à part entière n'a été définie.

-Ont-ils fait des progrès sur leur chemin vers l'UE? Non. L'adhésion à l'UE est sans aucun doute une priorité de notre politique étrangère, c'est dans l'intérêt de l'Etat et des citoyens, dit Starović, et indique que l'imposition éventuelle de sanctions à la Russie serait dévastatrice pour notre économie.

Le secrétaire d'État au MAE a estimé que des allégations comme quoi si la Serbie n'impose pas de sanctions à la Russie et ne reconnaît pas le soi-disant «Kosovo», la liste Schengen serait annulée ou les investissements suspendus, rappellent un peu les ultimatums et les menaces, et il a souligné que nous n'avons jamais réagi aux ultimatums.

Starović a dit que le chapitre 31 relatif à la politique étrangère n'a pas été ouvert dans les négociations avec l'UE et que nous n'avons pas de critères transitoires pour ouvrir et fermer ce chapitre.

-La seule chose qui est notre obligation c’est d'harmoniser progressivement la politique étrangère jusqu'au moment de l'adhésion, a souligné Starović.

Comme il l'a indiqué, avec la déclaration du président croate Zoran Milanović selon laquelle il bloquera l'adhésion de la Serbie à l'UE tant qu'il vivra, il est finalement devenu évident que c'est l’axe principale de la politique croate et qu'il est difficile de parler d'élargissement de l'UE sans réformes dans la prise de décision à Bruxelles.

Le secrétaire d'Etat au MAE a relevé qu'il ne fait aucun doute que les pressions s'intensifieront liées au souhait de la partie occidentale de la communauté internationale de nous voir consentir à l’indépendance du prétendu «Kosovo», ce qui n'arrivera pas.

-On comprend pourquoi ces pressions se sont intensifiées ces derniers temps, précisément à cause de la volonté, comme le dit la Première ministre, d'enlever ce caillou dans la chaussure de la partie occidentale de la communauté internationale, d'enlever l'argument à la Russie, qui parle de un précédent clair établi par l'acceptation de l'indépendance de notre province méridionale. Une autre cause des pressions auxquelles nous sommes exposés est que la Serbie est obligée de s'imposer des sanctions à elle-même en acceptant le régime de sanctions contre la Russie, a dit Starović.

Comme il l'a souligné, notre politique est claire et persistante, et les bases solides sur lesquelles nous nous en tenons sont les conclusions auxquelles est parvenu le Conseil de sécurité nationale le 25 février dernier.

Starović a déclaré que nous adhérions aux principes fondamentaux du droit international public, qui ont été violés de manière flagrante à deux reprises dans notre cas.