Selaković: Nous attendons de l'UE une meilleure compréhension et évaluation de ce que nous avons fait jusqu’ici

Le ministre Selaković, participant au 21^e Forum économique de Belgrade, a dit que la Serbie n'était pas dans la situation de Malte, de Chypre, de la Pologne, de la République tchèque, de la Slovaquie, de l'Estonie, de la Lituanie et de la Lettonie, qui avaient les conditions définies pour l'adhésion et la date d'admission lorsqu’ils auraient rempli les conditions.

-Notre cas est tel que la méthodologie a changé et en que  telle nous l'avons immédiatement acceptée, qu'il n'y a plus de liste définitive de conditions, mais que nous avons une cible mouvante où, lorsque nous aurons rempli une condition, alors une nouvelle est posée. Enfin, nous n'avons pas de date fixe pour devenir Etat membre, a déclaré le chef de la diplomatie serbe.

Il a indiqué qu'on avait demandé à la Serbie de courir un marathon, puis quelqu'un au 40e kilomètre lui a dit que tout ce qui avait été fait était bien, mais que maintenant nous devons courir encore 20 kilomètres.

Selon le ministre Selaković, cela semble difficile et intéressant, mais la question est de savoir qui peut y survivre et si nous avons tous une condition suffisamment solide pour courir de cette manière.

-Dans le cas de la Serbie, nous avons montré que nous pouvons même faire cela. Mais ce que nous attendons tous, c'est qu'il soit valorisé de la bonne manière, a souligné le chef de la diplomatie serbe.

Il a relevé que nous avons montré que nous avons un leadership d'État qui s'appuie en premier lieu sur ses propres forces, qui n'abandonne pas la voie européenne, et que cela se voit dans ce que nous avons réussi à faire dans tous les domaines.

Le ministre Selaković a déclaré que plus de 50 pour cent des citoyens serbes soutiennent l'intégration européenne et a rappelé qu'à un moment donné du processus d'intégration européenne dans certains des pays de l'UE d'aujourd'hui, ce pourcentage de soutien était nettement inférieur.

Il a également indiqué que 2020, en tant que moment du déclenchement de la pandémie, avait laissé de nombreuses conséquences dans notre région, car la population de nombreux pays était déçue de l'UE elle-même, attendant beaucoup plus d'aide de sa part.

-La Serbie non seulement s'attendait à cette aide, mais elle avait un tel président et un tel gouvernement qui ont vu ce que nous pouvions faire par nous-mêmes, puis nous nous sommes d'abord aidés, puis nous avons osé aider les autres et montrer la solidarité dont nous avons tous désespérément besoin, dit le ministre Selaković.

Il a souligné qu'en tant qu'État et société, nous avons fait face à de nombreux défis par nous-mêmes, mais qu'il ne fait aucun doute que 68% de notre commerce se fait avec les pays de l'UE et que les États membres de l'Union sont les plus gros investisseurs dans l’économie serbe.

-Quand vous voyez que nous sommes les premiers à attirer des investissements directs étrangers, quand vous voyez combien de plus en plus d'investissements sont faits par les pays de l'UE dans l'économie serbe, vous n'avez pas besoin d'un meilleur indicateur du niveau de l'état de droit en Serbie. Personne qui prend soin de son capital ne l'investira là où il est incertain. Le capital est délicat et va là où il est en sécurité. Il en est de même dans notre cas, et je suis convaincu qu'en maintenant ce cap comme avant, nous pourrons maintenir l'euro-enthousiasme, a déclaré le chef de la diplomatie serbe.

Il dit que ce ne sera pas évident, mais il indique également que dans les cas précédents d'adhésion à l'UE, le soutien à l'Union a certainement augmenté et qu'il est convaincu qu'il en sera de même dans le cas de la Serbie.